-Oui, je veux bien.
Mon bébé à moi, je le veux tout petit. Venir de l'amour, de l'étreinte familiale, de la corvée de l'accouchement. Mon bébé à moi, est celui à qui je souris tendrement, à qui je parle, je chante, à qui je caline le matin ou le soir. Mon bébé à moi est un enfant, garcon ou fille, qui joue et bouge, qui connaît la nature, qui s'embrouille avec la laine, qui hurle, des fois de joie ou désarroi. Qui pleure et que je tente de consoler. Mon bébé à moi peut-être, je sais, n'importe qui. Je sais que je peux l'avoir n'importe comment un jour, le soir ou un matin. Mon bébé à moi je le veux tout petit, mais s'il arrive que je ne peux pas, alors qu'il soit plus grand. Je me fous de ces manies de la technologie, je le voudrais quand même et je l'aimerais aussi. Mon bébé à moi, peut-être un enfant qui vient du monde, peut être un gosse qui joue et se sent seul. Je ne sais pas. Peut-être il pleurera tout le temps, ou développera des manies, je ne sais pas. Je suis déjà ici et lui là. C'est un espoir à s'appartenir, à s'aimer et songer.
M.Isabel
Février 2015
